Aline Lebrêne-Baron a fondé la marque Oùmami, des bouillons nourissants fabriqués à partir de produits bio et français
Figurant dans le prestigieux palmarès des « 40 Femmes Forbes 2025 », Aline Lebrêne-Baron fait bouger le monde de l’entrepreneuriat féminin et celui de la food avec Oùmami, sa marque de bouillons bio français régénérants. Le court entretien de 15 minutes que je lui avais demandé pour discuter de la stratégie de communication de sa marque (à découvrir dans ma newsletter, Ce qui nous nourrit) s’est transformé en 45 minutes de discussion passionnante. Si vous lisez mon blog ou me suivez sur les réseaux, vous connaissez le plaisir que j’ai à interroger les acteurs et actrices de l’alimentation durable. Écouter Aline parler de son parcours entrepreneurial a été riche d’enseignements. Il aurait été dommage de ne pas vous en faire profiter sur mon blog.
Bonjour Aline, pouvez-nous nous présenter vos produits, les bouillons bio français Oùmami ?
A.L.B. : Nos bouillons sont fabriqués dans la Sarthe, d’après mes recettes, avec des produits bio issus d’élevage situés à proximité de notre atelier de fabrication. Nous cherchons à faire du bien et du bon. Nous sommes une des rares marques françaises à produire en France des bouillons bienfaisants, avec notre gamme de quatre bouillons d’os et un bouillon végétarien.
J’ajouterais que, en plus de faire du bien à la santé de ceux qui consomment nos bouillons, je voulais aussi en profiter pour développer un produit à l’empreinte écologique réduite. Nos bouillons d’os sont confectionnés avec les produits non-nobles de la viande : queue, joue, etc.
« Nous sommes dans une démarche qui prône
à la fois l’économie circulaire et le soutien à l’agriculture biologique. »
Qui sont les clients de vos bouillons ?
A.L.B. : Les bouillons sont aussi bien utilisés par des chefs dans leurs recettes que par des particuliers qui y trouvent un intérêt pour leur santé. Ils permettent d’avoir une source naturelle de collagène directement dans l’assiette. Ils sont bons pour la récupération des sportifs et des mères en post-partum mais aussi pour les seniors.

Oùmami n’est pas la première marque que vous développez. Vous vous êtes d’abord fait connaître avec Good Food for Mama . Comment êtes-vous passée de l’une à l’autre ?
A.L.B. : J’ai créé Good Food for Mama fin 2022 avec pour objectif de vendre des paniers frais, prêts à cuisiner, destinés aux femmes enceintes et aux mères en post-partum. Ce projet est né d’une conviction : chaque nouvelle mère mérite une alimentation nourrissante et réconfortante lui permettant de soutenir sa santé avant comme après l’accouchement.
Ces paniers contenaient des bouillons que nous faisions alors fabriquer à façon. Trois mois après avoir démarré cette activité-là, je me suis fait dépasser par la demande en bouillons. Ce n’était pas seulement les mères qui en voulaient : d’autres personnes les ayant testés étaient en demande. J’ai donc décidé de me lancer dans cette production-là.
Comment êtes-vous passée d’une production à façon à une production locale et bio ?
A.L.B. : J’ai besoin d’être dans le concret, de fabriquer les choses par moi-même. J’ai donc développé mes propres recettes et nous avons fait des tests en atelier, à côté du Mans, dans la Sarthe, dès la fin 2023. Il est important pour moi de travailler avec des éleveurs et producteurs locaux et d’être dans une démarche de valorisation de produits délaissés. Nous avons commencé la commercialisation à partir d’avril 2024. La demande est forte depuis : nous avons vendu 17 000 pots de bouillon en 2024 et prévoyons de vendre le double d’ici la fin 2025.
En parallèle des deux recettes traditionnelles, j’ai développé des recettes avec des saveurs plus exotiques : un bouillon japonais, le Tonkotsû avec du vinaigre de riz, des shitaké et du kombu, et un bouillon vietnamien, le Phô, qui comprend du gingembre et du nuoc man.
« Le bouillon, c’est un remède de grand-mère éprouvé
mais j’ai aussi envie de le rendre moderne et sexy. »
Vous êtes très présente sur Instagram avec 7K followers pour Oùmami et plus de 10K pour Good Food for Mama. Qu’est-ce que ce réseau social vous apporte ?
A.L.B. : Instagram m’a permis de faire décoller l’activité rapidement. J’ai toujours utilisé les réseaux pour m’instruire, pour comprendre le monde, autant celui du développement personnel que de l’alimentation.
J’ai compris comment on pouvait développer une marque sur les réseaux sociaux et je consacre plusieurs heures par jour à ce canal : je réponds aux questions, je regarde quelles sont les marques avec lesquelles nous pourrions collaborer, comme nous l’avons déjà fait avec Mustela, par exemple. Instagram est aussi une vitrine qui montre à nos distributeurs tout ce que nous faisons.
« Instagram m’a beaucoup nourrie pendant des années.»
Dernière question plus personnelle. Vous êtes mère et belle-mère de 5 enfants et à la tête de votre entreprise. Comment prenez-vous soin de vous ?
A.L.B. : J’ai en effet une vie bien remplie. Je me préserve en assurant la base, c’est-à-dire l’alimentation, l’hygiène de vie et le sommeil. Une alimentation de qualité fait toute la différence. Je l’ai constaté pendant mes grossesses et le constate encore. Je suis aussi nourrie par tout ce qui fait ma vie actuellement : de la famille à l’entreprise.
Les bouillons Oumami sont à retrouver en ligne ou dans un réseau de points de vente (dont les Biocoop du nord de la France ou encore la Grande Épicerie de Paris).
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