Jour du dépassement : 3 mesures pour le faire reculer

28 Juil 2022

28 juillet 2022 : cette date fatale de jour de dépassement ne doit pas nous faire oublier les actions possibles pour le faire reculer.

Je me réveille à 8 heures, du bon pied. Il fait beau, le soleil brille avec douceur. Je mets la table du petit déjeuner sur le balcon. J’enfile une petite laine : je ne suis plus habituée à avoir seulement 21°C le matin. Cette fraîcheur me réjouit : je pense à mes prochaines vacances en Bretagne, craignant même d’y avoir un peu frais fin août. Le marronnier du voisin a pris de belles couleurs mordorées, il a même perdu une partie de ses feuilles : ce n’est pas un peu tôt, en juillet ? Mon fils se prépare pour aller au centre de loisirs. J’allume alors la radio et la nouvelle tombe : aujourd’hui, jeudi 28 juillet, c’est le jour du dépassement.

 

 

Le jour du dépassement : qu’est-ce que c’est ?

Boum ! J’ai perdu ma légèreté, j’essaye de retenir ma bonne humeur, de tenir mon éco-anxiété à distance. Le jour du dépassement (appelé Earth Overshoot Day en anglais), qu’est-ce que c’est ? Wikipédia explique que cela correspond à la date de l’année à partir de laquelle l’humanité est supposée avoir consommé l’ensemble des ressources renouvelables que la planète est capable de régénérer en un an. Passée cette date, l’humanité puiserait de manière irréversible dans les réserves « non renouvelables » de la Terre. En 2021, cette date a été estimée au 29 juillet. Elle ne cesse de survenir plus tôt dans l’année (hors crise économique majeure comme en 1979, 2008 ou 2020), comme le montre l’infographie de l’ADEME en tête de billet.

 

Vivre à crédit écologique… ou pas !

Je note, si cela pouvait encore me rassurer, que le calcul du jour de dépassement, effectué par l’ONG américaine Global Footprint Network, fait l’objet de diverses critiques. Selon Wikipédia encore, « sa capacité à représenter la consommation des ressources de la planète est mise en cause, ainsi que la fiabilité et l’honnêteté des calculs ». Il ne s’agit cependant pas d’être dans le déni. Le Monde dit que nous vivons « à crédit écologique » à partir d’aujourd’hui. Il n’en faut pas moins pour me mettre en stress, moi pour qui chaque petit geste écologique compte. Selon France Inter, notre mode de consommation alimentaire est particulièrement en cause : si nous mangions collectivement moins de viande, nous n’en serions pas là. Je suis flexitarienne, je réduis le nombre de protéines animales dans l’alimentation de mes enfants qui, si je les écoutais, ne vivraient que de burgers, de tacos et de spaghetti sauce bolognaise. Comment faire pour en faire encore plus, encore mieux ?

 

3 mesures pour remédier au dysfonctionnement du système alimentaire

Abonnée à la newsletter d’Actu Environnement, j’en tire régulièrement des informations très utiles. Ce matin, j’en ai retiré aussi un peu d’espoir et d’optimisme dans l’article rédigé par Philippe Collet, qui liste les trois mesures envisagées par Global Footprint Network et WWG pour réduire notre consommation de ressources non renouvelables, et faire par conséquent reculer le jour du dépassement.

Les deux ONG ont en effet pointé du doigt le système agricole et alimentaire mondial jugé dysfonctionnel et non soutenable. « Au total, la moitié de la biocapacité de la planète (55 %) est aujourd’hui utilisée pour nourrir l’humanité », expliquent-elles. Je vous invite à lire l’article d’Actu Environnement pour prendre connaissance des chiffres précis de l’empreinte écologique liée à notre alimentation. Je retiens pour ma part les trois mesures proposées par les deux ONG :

 

 

  1. Réduire la part de notre consommation de viande dans notre alimentation.

Entre l’utilisation des terres arables pour l’alimentation animale (63 % des terres europénnes) et les émissions de carbone ainsi que la déforestation générées par l’agriculture, l’avenir est aux protéines végétales (et aux insectes ?!) si l’on veut rééqulibrer la balance alimentaire. Pour rappel, selon les deux ONG, « 690 millions de personnes ne mangent pas leur faim et près de 2 milliards sont obèses ou en surpoids. »

On le sait et on le fait – plus ou moins, selon les goûts et convictions de chacun·e – mais comment encore ignorer cette injonction de consommer moins de viande ? C’est l’occasion de faire la pub (non déguisée !) pour les recettes végétariennes que je publie depuis 2008 sur mon blog culinaire, Bulle & Blog. Se régaler sans viande, c’est possible !

  1. Stopper la transformation d’espaces naturels en terres agricoles.
  2. Convertir les systèmes agricoles actuels à l’agroécologie.

En tant que citoyen·nes lambda, ces deux mesures semblent moins nous concerner : il nous semble plus difficilement possible d’agir pour la préservation des espaces naturels et la conversion vers l’agrocécologie. C’est pourtant possible ! Mon objectif ici n’est pas de reprendre ici des informations et chiffres que vous trouverez dans la presse généraliste et spécialisée mais plutôt de vous orienter vers des ressources moins connues susceptibles de vous intéresser, voire de vous mener à agir. J’en ai retenu deux.

 

Deux modes d’action concrets possibles 

Connaissez-vous le CNRA (Conseil National pour la Résilience Alimentaire) ? Ce réseau français constitué d’acteurs engagés vise à réussir la transition alimentaire et la résilience de nos territoires. Vous pouvez le rejoindre et/ou suivre la Journée parlementaire pour la résilience des territoires.

Parmi les adhérents du CNRA figurent Fermes en Vie (FEVE), qui soutient la transition agroécologique et l’installation d’agriculteur·trices par deux biais :

Agriculteur·trice en puissance ou simple citoyen·ne engagé·e, il y a moyen d’agir pour faire reculer la date du jour de dépassement !

Et vous que faites-vous en ce sens ? Partagez avec nous vos idées, initiatives et bonnes pratiques !

 

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